Avancée scientifique majeure dans le domaine de la génomique de la pression artérielle
Fruits d'importantes collaborations internationales impliquant notamment le Service de Cardiologie des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et la Faculté de Médecine de l'Université de Genève, trois articles publiés hier dans le rapportent une avancée majeure dans la compréhension de la génétique de la pression artérielle en utilisant des collectifs de centaines de milliers de participants. Les scientifiques sont en effet parvenus à doubler le nombre de variantes génétiques liées à l'augmentation de la pression artérielle connues jusqu'ici. Les résultats obtenus ont permis d'incriminer les vaisseaux eux mêmes comme cause possible de l'hypertension artérielle et d'infirmer le rôle dominant des reins. Une personne est hypertendue si sa pression artérielle est égale ou supérieure à 140/90mmHg. L'hypertension artérielle est une préoccupation majeure en santé publique : elle touche, en Suisse, près d'un tiers de la population et elle est à l'origine d'une grande partie des maladies cardiovasculaires comme l'infarctus du myocarde ou l'accident vasculaire cérébral (AVC). Ce phénomène est d'autant plus préoccupant qu'une part importante des hypertendus de notre pays ignore son diagnostic et qu'une majorité ne parvient pas à normaliser sa tension malgré un traitement» déclare le Dr. Georg Ehret, médecin adjoint et responsable de la consultation d'hypertension au Service de Cardiologie des HUG. L'hypertension artérielle est causée par une combinaison de facteurs extérieurs (âge, obésité, mauvaise hygiène de vie, etc.) mais également par des facteurs génétiques.