Du côté de Zermatt, près de 30 pour cent des espèces alpines pourraient perdre plus de 80 pour cent de leur habitat climatique.
Elles poussent en haut, tout en haut des montagnes, mais les changements climatiques annoncés pourraient réduire leur espace au profit de plantes plus compétitives migrant des altitudes inférieures et risquant de les évincer. Une étude de l'UNIL fait le tour des sommets européens et s'inquiète du sort des flores alpines. Chercheur à l'Université de Lausanne, Antoine Guisan publie une étude réalisée avec l'un de ses collaborateurs au département d'écologie et évolution, Robin Engler, comparant pour la première fois à l'échelle européenne la distribution géographique des espèces végétales sur plusieurs massifs montagneux. Des données concernant 12 zones d'étude ont ainsi été rassemblées - allant des Pyrénées aux Highlands d'Ecosse en passant par les Alpes vaudoises - et analysées avec les mêmes outils de modélisation spatiale en fonction des différents scénarios de changements climatiques élaborés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Cette première comparaison transeuropéenne confirme la sensibilité des flores montagnardes aux changements climatiques, en particulier celle des espèces de haute altitude (comme les nombreux Saxifrages). Ces dernières pourraient souvent pousser également à plus basse altitude (comme l'atteste leur culture dans les jardins botaniques de plaine), mais on ne les y trouve jamais à l'état naturel car elles y sont totalement évincées par les plantes plus compétitives. Or, ces dernières, sous l'effet du réchauffement, ont tendance à migrer vers les plus hautes altitudes, au détriment des espèces accoutumées aux sommets.
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