Portées par la Faculté de biologie et de médecine (FBM) de l’Université de Lausanne, les Rencontres échos du vivant invitent les enseignant·e·s de biologie du secondaire II à pénétrer au coeur de la recherche et à échanger avec des spécialistes. Le mercredi 17 avril dernier, le Centre de neurosciences psychiatriques CHUV-UNIL a ainsi ouvert ses portes durant une après-midi à une trentaine de personnes.
Accueilli·e·s par le vice-doyen Renaud Du Pasquier, les participant·e·s ont ensuite découvert, à travers une présentation par le professeur Chin Bin Eap , directeur du CNP, l’histoire et l’évolution de Cery: site bien connu pour son hôpital, moins pour les recherches qui s’y effectuent. L’occasion également de proposer un aperçu des différentes activités menées par les dix groupes de recherche que compte le centre.
En ouverture de la Rencontre Échos du vivant, le Pr Chin Bin Eap revient sur l’histoire de Cery ainsi que sur les grands axes des activités cliniques et de recherche du Centre de neurosciences psychiatriques. © M. Affentranger, FBM-UNIL
Réparti·e·s en petits groupes, les invité·e·s ont par la suite pris part à des ateliers animés par les membres de quatre laboratoires du CNP. Le fil rouge de la visite: Leila. Une adolescente de 16 ans dont les résultats scolaires sont en chute libre, qui s’isole, qui semble consommer de l’alcool, du tabac et du cannabis, qui présente des antécédents familiaux de schizophrénie et qui s’alimente essentiellement de snacks et de Coca-Cola.
En s’intéressant à ce cas fictif, les participant·e·s ont ainsi pu découvrir comment l’ Unité de recherche sur la psychose , dirigée par le professeur Paul Klauser , étudie les mécanismes de cette maladie, en particulier à l’adolescence, dans le but d’améliorer le diagnostic et concevoir de nouveaux traitements.
L’atelier intitulé ’Une source de neurones dans notre cerveau’ leur a quant à lui permis de mieux comprendre la neurogénèse adulte - cette capacité extraordinaire qu’a le cerveau de produire des neurones tout au long de la vie - et les liens qu’elle entretient avec la dépression et l’anxiété. Sujet de prédilection du professeur Nicolas Toni , responsable du laboratoire Neurogenèse de l’hippocampe chez l’adulte.
Les enseignant·e·s ont été mis à contribution pour extraire de la caféine du plasma. Le but: pouvoir déterminer, grâce à des technologies de haute précision (chromatographie en phase liquide à haute performance couplée à la spectrométrie de masse), sa quantité dans le sang. © K. Soukup, FBM-UNIL
En compagnie des membres de l’ Unité de pharmacogénétique et de psychopharmacologie clinique , place à la pratique en laboratoire. Au programme: extraction et analyse de caféine à partir de sang. La manière dont notre organisme dégrade cette substance est en effet un indicateur de la façon dont nous réagissons à certains médicaments utilisés en psychiatrie. Autrement dit, l’analyse de la caféine permet d’adapter et de personnaliser les traitements.
Enfin, l’équipe de l’ Unité de recherche sur la neurobiologie des troubles addictifs et alimentaires , dirigée par Benjamin Boutrel , maître d’enseignement et de recherche, a exposé ses différents travaux sur l’axe microbiote-cerveau en lien avec la consommation excessive d’alcool et de nourriture ultra-transformée, en particulier à l’adolescence.