Des paradis d’oiseaux en Suisse

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© Daniele Occhiato
© Daniele Occhiato
Environ 40 % des oiseaux nicheurs figurent sur la liste rouge, principalement parce que de nombreux habitats naturels de qualité ont disparu. Avec son programme-cadre « Un nouvel essor pour l’avifaune », la Station ornithologique suisse et ses partenaires créent de nouveaux espaces pour les oiseaux et la biodiversité en Suisse.

En Suisse, un tiers des espèces de plantes, d’animaux et de champignons indigènes sont menacées. Cette proportion atteint même 40 % pour les oiseaux. La destruction des habitats en est la cause. Pour profiter d’une flore et d’une faune riche, nous avons besoin de beaucoup plus d’habitats attrayants pour préserver la biodiversité à long terme. Il faut pour cela contrer la pression croissante exercée par l’humain sur les terres.

Depuis trois ans, la Station ornithologique valorise des habitats et crée des havres durables pour les oiseaux dans toute la Suisse. Ce sont déjà plus de 450 hectares de surfaces de qualité qui ont été créés dans douze cantons et d’autres devraient suivre dans les années à venir. Cela est possible grâce à des partenaires qui mettent à disposition leurs terrains à long terme et qui aident à les transformer en habitats de qualité. Dans ce cadre, la Station ornithologique conseille, planifie et cofinance les revalorisations. Elle accompagne les projets sur le long terme, au-delà de la mise en oeuvre des mesures, en effectuant des contrôles d’efficacité.


Les mesures mises en oeuvre dans les zones de projet doivent avant tout profiter aux espèces typiques de cet habitat, qui sont en outre pour la plupart menacées. Dans les terres cultivées, par exemple, des jachères florales sont aménagées, des haies et des vergers haute-tige sont plantés et de petites structures érigées. La pie-grièche écorcheur, le rougequeue à front blanc, le lièvre brun et le lézard des souches en profitent. Dans les projets forestiers, l’élagage sélectif permet d’apporter plus de lumière au sol forestier ou de conserver de vieux arbres de manière ciblée, ce qui réjouit le gobemouche noir, les pics ou différents papillons. Enfin, les zones humides sont débroussaillées et des mares sont créées. Ainsi, des limicoles comme le vanneau huppé et le combattant varié, ainsi que des espèces de libellules et d’amphibiens, trouvent un nouvel habitat.