Le volcanisme a aussi contribué à la disparition des dinosaures

L'utilisation d'une méthode de datation Uranium-Plomb (U-Pb) à partir de zircons récoltés dans le Deccan dans l'ouest de l'Inde et interprétés par plusieurs équipes, dont une de Lausanne, établit grâce à une précision très accrue, une meilleure corrélation entre épisodes volcaniques ou météoritiques et grandes extinctions. Il ressort que cette activité volcanique phénoménale et très concentrée dans le temps a été constituée de pulses paroxysmaux successifs dont le plus important a précédé de 60'000 ans - et non suivi - l'impact météoritique que l'on pensait être l'élément-clé de la disparition des dinosaures, celui de Chicxulub. L'interprétation courante jusqu'ici est que l'extinction des dinosaures serait due à un impact météoritique (dit de Chicxulub, au Yucatan, Mexique dans le cas précis), qui aurait lui-même déclenché une très forte activité volcanique à une échelle globale voici ∼ 66 millions d'années, sous formes de gigantesques pulses (impulsions entraînant un épanchement de magma en surface). Ces pulses ont généré des couches successives de laves sur le sub-continent indien de plusieurs kilomètres d'épaisseur, telles qu'on les trouve dans les trapps du Deccan, à l'ouest de l'Inde, là où les scientifiques ont précisément échantillonné, mais elles ne sont pas liées à cet impact de météorite. Il est hors de doute au vu des rejets de CO2 et de dioxyde de soufre (SO2) liés à ces éruptions notamment, que l'ampleur des changements environnementaux intervenus assez rapidement après le début de cette phase volcanique a très directement menacé la survie de très nombreuses espèces, parmi lesquelles les dinosaures.
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