100 questions aux sciences végétales

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Les sciences végétales doivent fournir des solutions pour une agriculture durabl
Les sciences végétales doivent fournir des solutions pour une agriculture durable afin de nourrir la population mondiale.
Les plantes transforment la lumière en sucre et sont donc à la base de tous les écosystèmes ainsi que de l’alimentation de l’humanité. Dans le cadre d’une initiative à l’échelle mondiale, des spécialistes des plantes ont collaboré avec des personnalités de la société civile pour compiler les 100 questions les plus urgentes posées aux sciences végétales.

100 questions for the future of plant science

An international panel of scientists have identified 100 of the most important questions facing plant science.



Que ce soit pour cultiver des plantes, évaluer la réaction des forêts aux changements climatiques ou chercher des solutions pour lutter contre les ravageurs, la recherche sur les plantes jouera un rôle crucial pour déterminer si et comment l’humanité pourra faire face au changement climatique, enrayer la perte de biodiversité et nourrir durablement une population mondiale toujours plus nombreuse. Un jury international, composé de membres de tous les continents, vient de sélectionner les 100 questions les plus urgentes posées à cette branche de la recherche. Elles ont été publiées aujourd’hui dans la revue spécialisée New Phytologist.

L’auteure, Claire Grierson de l’université de Bristol, a lancé en 2022 un appel aux membres de la communauté scientifique et de l’industrie, aux non-spécialistes intéressés et aux groupes d’intérêt. Plus de 600 questions ont ainsi été recueillies. Un jury de 20 spécialistes de la recherche sur les plantes, dont Arthur Gessler de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL, a ramené ce nombre à 100. Parmi les dix premières questions, les plus urgentes, on trouve: comment le changement climatique affectera-t-il la richesse végétale, les rendements, les biorégions et les écosystèmes? Comment pouvons-nous nous assurer que les différents objectifs et besoins de nos sociétés si diverses sont compris et satisfaits par la recherche en sciences végétales? La stimulation des défenses des plantes pourrait-elle ouvrir la voie à une nouvelle révolution verte?

«L’initiative est un appel à la science: ce sont les problèmes les plus importants et les plus urgents qui doivent être abordés par la recherche sur les plantes», déclare Arthur Gessler, écologue forestier au WSL. «Notre discipline a la responsabilité et les possibilités de vraiment changer les choses dans les domaines couverts par ces questions.»

Outre son approche bottom-up, l’initiative se distingue par sa volonté d’impliquer le monde entier. Shyam Phartyal, membre du jury de l’université indienne de Nalanda, déclare que le degré élevé de diversité caractérise cette étude, «non seulement dans la collecte des questions, mais aussi dans le fait d’avoir choisi des scientifiques en provenance de pays du Sud». Une observation complétée par Ida Wilson, membre du jury et chercheuse à l’université de Stellenbosch en Afrique du Sud: «Mon travail est axé sur la résolution des problèmes et doit s’attaquer directement aux défis auxquels sont confrontés les agriculteurs et agricultrices en Afrique du Sud et en dans le reste du continent».

Cet appel est le deuxième du genre à déterminer les priorités de recherche des sciences végétales dans le monde. Lors de la première édition de «100 questions importantes pour la recherche en sciences végétales», également dirigée par Claire Grierson, en 2011, le terme changement climatique était beaucoup moins fréquent que cette année. «Nous lançons un appel pour mieux comprendre ce qui se produira si les conditions environnementales mondiales continuent de changer», explique Arthur Gessler.