40% des Suisses souhaitent acquérir un bien immobilier

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Figure 1 : Chiffres clés des meilleures banques, 2019 - 2023 Le classement HSLU
Figure 1 : Chiffres clés des meilleures banques, 2019 - 2023 Le classement HSLU des meilleures banques de détail en Suisse le montre : Les petites banques en particulier affichent de très bons résultats. Toutefois, trois banques cantonales parviennent également à se hisser parmi les 15 meilleures places. Pour établir ce classement, l’équipe de recherche de la HSLU a analysé les comptes annuels de 2019 à 2023 de 91 établissements.

Le rêve de devenir propriétaire est toujours très répandu parmi la population suisse. Mais la réalisation de ce rêve est un défi et n’est pratiquement possible que par le biais d’hypothèques. Le taux d’intérêt correspondant doit certes être le plus bas possible. Mais on ne compare guère les offres. Au lieu de cela, on mise sur sa banque habituelle. C’est ce que montre un sondage représentatif de la Haute école de Lucerne.

La majorité de la population suisse vit dans le cadre d’un contrat de location. Moins de la moitié d’entre eux sont propriétaires de leur logement. Si les principaux aspects du logement sont (également) bien satisfaits pour la plupart des locataires, le désir de devenir propriétaire, et plus particulièrement d’une maison individuelle, reste important. Il symbolise non seulement la sécurité financière, mais aussi un investissement à long terme dans l’avenir. Environ 40% de toutes les personnes ont en principe le souhait d’acquérir un (nouveau) bien immobilier, comme le montre un sondage représentatif réalisé par la Haute école de Lucerne (HSLU) dans le cadre de l’étude IFZ Retail Banking publiée chaque année.

Les générations Y et Z continuent de rêver d’une maison individuelle

Il faut distinguer deux groupes principaux : les "rêveurs" et les "secundo-accédants". Les "dreamers" recherchent leur premier logement et doivent surmonter les obstacles financiers qui y sont liés. Parmi eux, on trouve surtout des personnes des générations Y et Z. Une bonne moitié des Dreamers aspirent en premier lieu à une maison individuelle. Bien que la recherche du logement idéal soit un défi en raison de l’augmentation des prix et d’une offre limitée, le désir de vivre dans sa propre maison reste profondément ancré dans la conscience collective de la population suisse. Les "secundo-accédants" sont déjà propriétaires de leur logement et recherchent un nouveau bien qui réponde mieux à l’évolution de leurs besoins. Les baby-boomers sont ici davantage représentés.

Une réalisation de plus en plus complexe

Le manque de fonds propres et les revenus insuffisants constituent les principaux obstacles pour la majorité des Dreamers. En revanche, chez les secundo-accédants, les défis sont davantage liés à l’objet : 60 % d’entre eux font état de difficultés à trouver un bien immobilier approprié, que ce soit en raison d’une situation défavorable ou tout simplement parce qu’il n’existe pas de biens immobiliers adaptés. Les obstacles financiers ne concernent qu’environ un quart d’entre eux. "Cela suggère que les propriétaires actuels de biens immobiliers hésitent souvent à vendre leur bien. Non pas parce qu’ils ne veulent pas vendre, mais parce qu’ils n’arrivent pas à trouver une solution de remplacement adéquate", explique Andreas Dietrich, responsable de l’étude.

Les deux groupes sont conscients que la recherche et le financement deviennent de plus en plus complexes, ce qui conduit à des attentes modérées. Plus de la moitié des personnes à la recherche d’un logement considèrent que les recommandations personnelles et le hasard sont les meilleurs moyens de réaliser leur rêve de logement.

Hypothèque : les taux d’intérêt sont importants - mais personne ou presque ne les compare

L’enquête montre en outre que près de 82 % des propriétaires suisses ont toujours une hypothèque sur leur bien immobilier et que celle-ci n’est pas encore entièrement remboursée. Pour la plupart des personnes interrogées (86 %), un taux d’intérêt bas est un facteur important dans le choix d’un fournisseur d’hypothèques. Cependant, de nombreux clients hypothécaires ne comparent pas les taux d’intérêt : Pour un nouveau financement, une personne sur trois ne demande qu’une seule offre. Pour une prolongation, c’est même un sur deux. Selon Andreas Dietrich, cela a moins à voir avec un manque de conscience. La propension à changer de prestataire serait plutôt remarquablement faible : pour 30 pour cent des clients, un changement de prestataire n’entre même pas en ligne de compte, indépendamment de l’importance de la différence de taux. "Dans de nombreux cas, la banque habituelle jouit encore d’une grande loyauté, surtout lorsqu’un changement est lié à des obstacles supplémentaires, explique Andreas Dietrich.

Une personne sur trois investit de manière durable

Depuis le 1er janvier 2024, les banques suisses doivent déterminer l’intérêt de leur clientèle pour la durabilité des placements. Selon une autre enquête représentative menée par la HSLU auprès de la population, cette "préférence ESG" s’élève à 43 pour cent. La part des investisseurs durables en Suisse est actuellement de 34 pour cent. L’étude montre que l’attitude personnelle ainsi que le contrôle comportemental perçu (la croyance en la possibilité d’avoir un impact par son propre comportement) et les connaissances sur les thèmes de la durabilité sont des facteurs décisifs pour savoir si quelqu’un investit de manière durable ou non. Il est toutefois frappant de constater que même les personnes ayant un intérêt élevé pour la durabilité ne connaissent que peu les concepts centraux tels que "ESG" et "SDG".

Les études montrent en outre que les banques pourraient augmenter sensiblement la part des investisseurs durables si elles ne proposaient plus à leur clientèle que des propositions de placement durable (avec possibilité d’"opt-out"). Cela permettrait d’augmenter de cinq points de pourcentage la part des personnes qui investissent partiellement dans la durabilité. La part des personnes qui investissent exclusivement dans la durabilité augmenterait même de 15 points de pourcentage. Le secteur financier peut donc jouer un rôle important dans la mise en œuvre des objectifs de durabilité.

Banques de détail : marges d’intérêt en hausse, bénéfices plus élevés et efficacité améliorée

Cette année encore, la HSLU a analysé les bilans et les comptes de résultats de toutes les banques de détail suisses. En se basant sur neuf chiffres clés, l’étude montre quelle est la "meilleure" banque de détail d’un point de vue financier (voir tableaux en annexe). Dans l’ensemble, la santé financière des banques de détail suisses est très bonne. La hausse du niveau des taux d’intérêt, notamment, a eu un effet très positif sur les transactions commerciales à fin 2023. La marge d’intérêt est passée de 1,15 à 1,31 pour cent, ce qui a permis de compenser en un an un recul de huit ans. La rentabilité (return on assets) a augmenté de 9 points de base à 0,49 pour cent et le ratio coûts/revenus, qui compare les charges d’exploitation aux produits d’exploitation, a baissé de 4,72 points de pourcentage pour s’établir à 52,82 pour cent.

Étude IFZ Retail Banking 2024

Depuis 2012, l’Institut pour les services financiers de Zoug IFZ de la Haute école de Lucerne étudie chaque année l’activité principale des banques orientées vers le marché intérieur. L’"IFZ Retail Banking Studie 2024" de 260 pages peut être commandée sur ifz@hslu.ch au prix de 290 francs. Plus d’informations sous : hslu.ch/retailbanking