Alimentation pour enfants : la qualité nutritionnelle des produits vendus en Suisse laisse à désirer

Une étude de la Haute école de santé de Genève a évalué la qualité nutritionnelle des aliments et des boissons vendus dans les supermarchés suisses pour les enfants et adolescent-es et révèle la mauvaise qualité nutritionnelle de ces produits et l’omniprésence de produits ultra-transformés. Leur consommation excessive affecte négativement la santé des enfants et augmente le risque de surpoids. Afin de protéger la santé des enfants, une régulation plus stricte du marketing ciblant les enfants est indispensable.

Une récente étude a évalué la qualité nutritionnelle des aliments et des boissons vendus dans cinq supermarchés suisses (Migros, Coop, Aldi, Lidl et Kiss the Ground) et ciblant les enfants et adolescent-es au travers d’éléments marketing présents sur les emballages (dessins pour enfants, personnages de dessins animés, mascottes, etc.). 735 produits ont été identifiés et analysés. Les résultats ont montré que :

92% des produits étaient ultra-transformés

93% des produits ne devraient pas présenter d’éléments marketing ciblant les enfants sur leur emballage selon des recommandations de l’OMS 58% des produits auraient un Nutri-Score D ou E (orange et rouge) 83% des produits contenaient des sucres ajoutés De plus, la présence du label bio ou d’une allégation nutritionnelle (p.ex. « riche en calcium » n’était pas l’assurance de produits sains ni peu transformés pour les jeunes consommateurs).

Les résultats de cette étude mettent en évidence la mauvaise qualité nutritionnelle des produits pour les enfants et adolescent-es vendus en Suisse, et l’omniprésence de produits ultra-transformés. Plusieurs études internationales ont également montré que le marketing alimentaire ciblant les enfants met en avant principalement des produits riches en sucres, graisses, sel et/ou ultra-transformés. Rappelons que le marketing influence les choix d’achat de nourriture et les habitudes alimentaires des enfants et des adolescent-es qui n’ont pas conscience que ces produits pourraient avoir des effets sur leur santé.

Une régulation plus stricte du marketing alimentaire ciblant les enfants, en se basant notamment sur les recommandations de l’OMS, est nécessaire pour protéger leur santé.