Apports excessifs d’azote et de phosphore nuisent à la biodiversité

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Une fiche d’information du scnat (Source : scnat, Monika Rohner)
Une fiche d’information du scnat (Source : scnat, Monika Rohner)

Une fiche d’information de l’Académie des sciences naturelles montre : Des quantite’s excessives d’azote et de phosphore sont rejetés dans l’environnement suisse. Là, ils portent un grave pre-judice à la biodiversité, aux forêts et aux masses d’eau, exacerbent le changement climatique et affectent la santé humaine. Les causes sont effectivement connues.

En collaboration avec les chercheurs de l’Eawag, les Académies suisses ont rassemblé des faits sur le problème de la pollution excessive de l’environnement par l’azote et le phosphore. Les deux substances proviennent principalement de l’agriculture et des transports. Si l’on veut atteindre les objectifs de réduction du Conseil fédéral et réduire les effets négatifs, il faut s’attaquer d’urgence aux causes des apports excessifs, écrivent les académies dans la compilation.

L’azote de l’air

Les émissions d’azote se propagent principalement par l’air. En Suisse, de nombreux habitats sont sur-fertilisés en raison d’un apport excessif d’azote. En moyenne, dans toute la Suisse, 3 à 30 fois plus d’azote parvient au sol via l’air que dans des conditions naturelles ; à certains endroits, beaucoup plus. Air pollué, eaux souterraines polluées, habitats monotones - les apports excessifs d’azote sont l’une des principales causes du déclin de la biodiversité en Suisse et entraînent des coûts externes de 860 à 4 300 millions de francs par an.

Le phosphore par l’eau

Les apports de phosphore dans les masses d’eau se font principalement sous forme dissoute dans l’eau ou liée à des composants solides. Dans les lacs pollués, il y a toujours un manque d’oxygène en profondeur, ce qui empêche la reproduction de certaines espèces de poissons. La qualité de l’eau de nombreux petits lacs est altérée.

Une agriculture moins intensive

Les chercheurs recommandent diverses mesures pour améliorer la situation. Il s’agit notamment d’adapter l’intensité de la production agricole à la capacité de charge écologique du site et de promouvoir les aliments d’origine végétale par rapport aux aliments d’origine animale, tant au niveau de la consommation que de la production.

Guntern Jodok et al (2020) : Apports excessifs d’azote et de phosphore nuisent a? la biodiversite’, aux fore’ts et aux eaux. Fiche 15 (8) DOI : 10.5281/zenodo.4269643 des Académies suisses ; élaborée à partir d’une collaboration entre des scientifiques de l’Eawag, du WSL, d’Agroscope, du PSI, de l’Université de Zurich et de l’ETH Zurich. Publié par le Forum Biodiversité Suisse de l’Académie des sciences.