Durabilité dans les hautes écoles suisses : l’Université de Lausanne en tête de peloton selon le WWF

Le WWF University Rating 2024, tout récemment publié, fait le point sur l’engagement des hautes écoles suisses en matière la durabilité. Les réalisations de l’Université de Lausanne sortent du lot, même s’il reste encore beaucoup à faire.

’ l’Université de Lausanne s’est imposée comme un leader en matière de durabilité parmi les universités suisses grâce à son engagement stratégique fort et à son cadre institutionnel étendu soutenant des initiatives novatrices et impactantes en matière de durabilité. ’ Ainsi sont présentés les développements réalisés depuis 2021, date de la publication du précédent rapport du WWF.

Cette reconnaissance vient récompenser le travail de fond réalisé depuis plusieurs années par les services de la Direction, les décanats ainsi qu’un nombre croissant de personnes impliquées aux différents niveaux de l’institution.

Comme le précise Léo Gilliard, responsable du projet hautes écoles durables, dans le communiqueé de presse du WWF Suisse : ’ Le rating ne doit pas être lu comme une comparaison directe entre les hautes écoles, mais comme une comparaison à l’image idéale que se fait le WWF d’une haute école durable. ’ Ainsi, avec un score correspondant à 83% de cette vision idéale, l’Université de Lausanne arrive en tête des universités, devant l’UNIBE avec un score de 75% et l’UNIBAS avec 74%. L’EPFL quant à elle arrive en 6ème place des universités avec un score de 70%.

Une stratégie de transition ambitieuse

l’Université de Lausanne se distingue en particulier pour ses très bons résultats relatifs aux critères touchant à la stratégie institutionnelle. L’ancrage solide de la stratégie de transition CAP2037 ainsi que l’étendue et l’ambition des objectifs fixés sont relevées par le WWF. L’usage de dispositifs de démocratie participative, telle que l’ Assemblée de la transition , dans le processus d’élaboration de la stratégie est également souligné.

En pratique, le WWF précise que le Centre de compétence en durabilité joue un rôle central en coordonnant de nombreuses initiatives de transition, tant à l’interne de l’université qu’avec des partenaires de la société. Parmi les initiatives qui ont retenu l’attention du WWF, on trouve notamment :


    La déclinaison du cadre conceptuel du Donut de Kate Raworth à l’Université de Lausanne afin d’en faire un outil de navigation de la transition.

    Le programme STRIVE (Sustainability Transformation Research Initiative), doté de CHF 4 millions sur 4 ans, qui soutient la réalisation de projets de recherche interdisciplinaires sur les processus nécessaires à la transformation écologique de notre société.

    La création de la Plateforme durabilité et santé au sein de la Faculté de Biologie et médecine qui illustre bien la prise en compte des grands défis sociétaux par l’Université de Lausanne.

Vers une vision holistique de la durabilité

Une marge de progression significative existe pour rapprocher encore un peu plus l’Université de Lausanne de l’idéal d’une haute école durable, selon le WWF. Ainsi, ce dernier relève qu’un potentiel important d’amélioration se trouve :
  • D’une part, dans une intégration holistique de la durabilité dans tous les cursus de toutes les disciplines afin de s’assurer que tous·tes les étudiant·es acquièrent les savoirs et compétences nécessaires à adresser les problématiques complexes actuelles.
  • D’autre part, dans le monitoring des impacts environnementaux indirects de l’Université de Lausanne (scope 3), notamment toute au long de la chaine de production des biens et services achetés par l’université, et la mise en place d’actions pour les réduire.


Entre l’obtention de la certification provisoire SNBS-quartier il y a 10 jours et cette excellente évaluation du WWF, le vice-recteur Transition écologique & campus Benoît Frund a de quoi se réjouir : ’ Ces reconnaissances externes sont la preuve que le travail de fond réalisé depuis des années porte ses fruits. C’est une immense récompense pour les personnes qui travaillent au quotidien à rendre notre université plus durable. Il reste encore beaucoup à faire, mais, avec CAP2037, nous avons une feuille de route claire pour avancer ’.