L’avenir de la mobilité est varié

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Brigitte Buchmann, membre du conseil d’administration de l’Empa, lor
Brigitte Buchmann, membre du conseil d’administration de l’Empa, lors de la conférence de presse d’ouverture sur le stand d’Union Pétrolière. A gauche : Daniel Hofer, président d’Union Pétrolière. C’est vrai : Roland Bilang, CEO d’Union Pétrolière et Reinhard Otten, Consultant Stratégie Développement durable des produits chez Audi AG. Image: Empa

L’Empa présente les carburants durables du futur au stand de l’Union Pétrolière dans le hall 6 du Salon de l’automobile de Genève. Non seulement les voitures électriques ou les véhicules à hydrogène peuvent être alimentés avec de faibles émissions de CO2, mais également une coccinelle VW de 1965 qui décore le stand.

L’Empa est invité pour la deuxième fois au Salon de l’automobile de Genève en 2019. "Il est très important pour l’Empa de pouvoir présenter de nouveaux concepts à un large public", déclare Brigitte Buchmann, membre du conseil d’administration de l’Empa et responsable du département Mobilité, énergie et environnement. "Pour que la Suisse atteigne ses objectifs en matière de CO2, la mobilité doit à l’avenir se concentrer sur les énergies renouvelables. Cela inclut l’hydrogène d’une part, mais également les carburants synthétiques que nous pouvons stocker sur une plus longue période".

Jusqu’au 17 mars, l’Empa présentera sur le stand de l’Union pétrolière (stand 6239, hall 6) les différentes possibilités de remplacement progressif des énergies fossiles : Il n’y a pas uniquement les voitures électriques qui peuvent fonctionner avec de l’électricité produite de manière durable à partir du soleil, du vent et de l’énergie hydroélectrique. Cette électricité peut également être utilisée pour produire de l’hydrogène, qui peut être utilisé très efficacement dans les véhicules à pile à combustible. Mais même les véhicules à essence et diesel peuvent fonctionner à l’électricité produite de manière durable. Pour ce faire, l’électricité doit d’abord être convertie en hydrogène, puis - dans un deuxième temps en utilisant le CO2 de l’air ambiant - en carburant synthétique, appelé e-fuel.

"La mobilité du futur est un défi majeur. En plus des innovations et des changements techniques, nous devons aussi changer le comportement des gens ", déclare Brigitte Buchmann, chef de service. "C’est pourquoi toutes les nouvelles formes de mobilité sont si importantes. Pour maîtriser la transition énergétique, nous devons poursuivre le développement de différentes voies et ne pas nous fier à une seule technologie."

Le Salon de l’auto actuel est marqué par des véhicules électriques neufs de série. Mais ce n’est pas la panacée pour les problèmes de mobilité de l’avenir. Avec la Hyundai Nexo et la Toyota Mirai, deux véhicules à hydrogène sont également visibles au Salon de Genève. L’hydrogène est déjà très bien adapté aux autobus urbains, aux véhicules municipaux ou aux services de livraison de colis. Les véhicules à pile à combustible ne produisent pas d’émissions à l’échelle locale et pourraient réduire considérablement la pollution atmosphérique dans les centres-villes.

Cependant, le réseau de stations-service est actuellement encore trop maigre pour le trafic d’hydrogène sur de longues distances. Cela pourrait bientôt changer : L’Association H2 Mobilité Suisse veut mettre en place un réseau national de stations-service hydrogène en Suisse d’ici 2023. Il existe déjà 62 stations-service d’hydrogène en Allemagne. D’ici la fin de 2019, il devrait y en avoir plus de 100.

Mais déjà aujourd’hui - et avec le réseau existant de stations-service pour le diesel et l’essence - il est possible de passer aux énergies renouvelables. L’hydrogène produit de manière durable doit être transformé en combustibles gazeux ou liquides par un procédé chimique industriel (synthèse de Fischer-Tropsch).

L’Empa réalise et étudie de tels concepts dans son démonstrateur de mobilité "move" à Dübendorf et teste la production et l’utilisation de ces carburants dans la réalité