Une étude des chercheurs du BEAM, publiée dans "Science of Learning", propose de nouvelles perspectives sur les mécanismes cérébraux liés aux différences d’apprentissage associatif. Cette recherche explore comment les processus attentionnels influencent les performances d’apprentissage, éclairant notre compréhension du fonctionnement cérébral dans sa capacité à créer des relations entre les informations
La manière dont chacun assimile des informations en associant des éléments varie considérablement d’une personne à l’autre, et il semble que les processus attentionnels jouent un rôle central dans ces différences. Cependant, peu d’études jusqu’à présent se sont intéressées à explorer les signaux électriques générés par notre cerveau afin d’étudier ces processus dans ce type d’apprentissage.
Pour répondre à ces questions, cette étude a enregistré l’activité électrique du cerveau (EEG) de 38 jeunes adultes alors qu’ils effectuaient une tâche d’apprentissage basée sur des associations nouvelles entre des formes abstraites et des couleurs. Par essai-erreur, les participants devaient "deviner" les associations correctes entre les formes et les couleurs en répondant par oui ou par non. Les données EEG ont été traités en utilisant des analyses topographiques pour examiner la distribution spatio-temporelle des signaux, ainsi que des analyses de localisation des sources pour identifier les régions cérébrales sous-jacentes à cette tâche d’apprentissage associatif.
Les résultats révèlent que les personnes les plus performantes dans cette tâche d’apprentissage présentent des réponses cérébrales spécifiques pour traiter les stimuli. à 126’148 ms après l’apparition du stimulus (composante P1), une augmentation de l’activation du précuneus dans le cortex pariétal, impliqué dans l’attention spatiale, est associée à une meilleure performance. Entre 573 et 638 ms (composante P3b), une augmentation d’activation du gyrus frontal supérieur du cortex préfrontal, connu pour la régulation des processus attentionnels et de prise de décision, est observée chez les personnes qui apprennent mieux dans cette tâche. Enfin, entre 322 et 507 ms, une augmentation d’activité dans le gyrus occipital, impliqué dans la discrimination visuelle et la capacité à associer des stimuli, est également liée à de meilleures réussites dans la tâche.
Ces résultats suggèrent que les individus qui apprennent de manière plus efficace mobilisent de manière distinctives des mécanismes cérébraux associés à l’attention. Ils engagent davantage de ressources cérébrales, en particulier dans les régions liées aux premières phases de l’attention et aux processus décisionnels spécifiques à une tâche d’apprentissage associatif. Ces résultats confirment l’importance des mécanismes attentionnels dans la variabilité des processus d’apprentissage associatif chez les jeunes adultes.
Le rôle de l’attention dans notre capacité à apprendre de nouvelles associations mis en lumière
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