L.E.S.S. et Flyability, deux start up de l’EPFL, sont sur le podium du TOP 100 des meilleures start up suisses. Quatre autres jeunes entreprises du campus figurent parmi les dix premières de ce classement annoncé hier soir à Zurich.
Le TOP 100 des meilleures start up suisses a réuni hier soir à Zurich plus de 700 participants, dont de nombreux investisseurs suisses, mais aussi étrangers. Organisé par startup.ch depuis 2011, ce classement fait figure de « radar » pour détecter les jeunes entreprises technologiques suisses innovantes. Deux start up de l’EPFL sont sur le podium, L.E.S.S. et Flyability, alors que quatre autres sont dans le top 10. Au total, 27 jeunes entreprises romandes, dont la grande majorité est liée à l’EPFL, figurent dans ce classement.
Des fibres optiques pour l’industrie automobile
En tête du classement, la zurichoise Ava développe des bracelets qui indiquent les jours fertiles du cycle féminin. Vainqueur des deux précédentes éditions, L.E.S.S. se place seconde cette année. La start-up de l’EPFL, qui a récemment déménagé à Renens, développe des fibres optiques nano actives qui constituent une alternative aux LED. Ce procédé, mis au point par ses patrons, Yann Tissot et Simon Rivier, offre une lumière intense et uniforme. Déjà commercialisées pour l’industrie et la microscopie, ces fibres optiques vont être prochainement fabriquées à grande échelle pour l’industrie automobile. Cet éclairage a l’avantage de réduire la consommation énergétique des phares d’environ 30% pour un poids deux fois moins important que les éclairages traditionnels. La start-up, qui devrait prochainement annoncer un accord avec une grande marque automobile, compte engager 30 personnes au début de l’année prochaine et planifie un nouveau tour de financement.
Elios, le drone inspecteur des endroits dangereux
Flyability, troisième, développe Elios, un drone qui rebondit sur les obstacles grâce à une petite cage sphérique. Il est ainsi capable de pénétrer dans des espaces étroits. Les deux fondateurs, Adrien Briod et Patrick Thévoz, ont équipé leur engin d’une caméra vidéo haute définition pour l’inspection et l’exploration des endroits les plus inaccessibles et dangereux pour l’homme. Cette spin off de l’EPFL, créée en 2014, est rapidement passée de quelques collaborateurs à près de 60 employés. Elle prévoit de tripler son chiffre d’affaires cette année.
Dans le reste du classement figurent d’autres start up de l’EPFL dont le grand public a déjà entendu parler, à l’image de MindMaze, Gamaya, Bestmile, ou encore Lunaphore, pour ne mentionner que les sociétés du Top 10. Les start up gagnantes sont choisies par 100 experts. La plupart sont des investisseurs, mais des personnes issues du transfert de technologie ou des organismes de soutien font également partie du jury. Chacun choisit ses dix jeunes pousses préférées, mises sur pieds il y a moins de cinq ans et qui ont un fort potentiel de croissance, et leur attribue ensuite des points. Le résultat final correspond à l’addition de tous les points de tous les experts. Aucune récompense en espèces n’est prévue, mais ce classement, créé par Jordi Montserrat et Beat Schillig, également à l’origine de Venturelab, offre une très grande visibilité aux start-up, notamment auprès des investisseurs.