La physique joue aux dés durant le développement embryonnaire

Chez les vertébrés, les plumes, les poils et les écailles se développent selon des processus génétiquement contrôlés. Il existe toutefois une exception à cette règle, que l'on pensait jusqu'alors être universelle. Les travaux des chercheurs dévoilent que les écailles de la face et de la mâchoire du crocodile émergent d'un processus physique aléatoire de craquage de la peau, lors du développement embryonnaire. Les formes générées résultent vraisemblablement de la tension mécanique exercée sur la peau épaisse et rigide par la croissance rapide du squelette sous-jacent, et non pas d'une croissance génétiquement programmée. Ces résultats défrichent une nouvelle voie, celle de l'exploration des interactions subtiles entre les paramètres génétiques et physiques au cours de la formation des animaux. Les appendices cutanés kératinisés croissent et se différencient à partir de groupes de cellules exprimant des gènes spécifiques, nommés primordia. Ces unités développementales, qui sont sous contrôle génétique, président ainsi au développement embryonnaire des plumes, des poils et des écailles.
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