Première campagne de mesures sur le lac de Hallwil, dans le canton d’Argovie, pendant l’été 2015. (DR)
Les lacs et les eaux douces contribuent pour plus de 20% à l'ensemble des émissions de méthane dans l'atmosphère. On pensait jusqu'ici qu'il ne pouvait être produit que dans des milieux privés d'oxygène, comme le sont les couches sédimentaires du fond de l'eau. En réalité, les eaux de surface, brassées et riches en oxygène, en produisent une grande partie, révèle un groupe de chercheurs de l'Université de Genève (UNIGE). Ce phénomène, encore largement méconnu, a été mis en évidence au cours de deux campagnes successives mesurant la concentration en méthane des eaux de surface - les cinq premiers mètres - du lac de Hallwil dans la canton suisse d'Argovie. Cette recherche, à découvrir dans Nature Communications , montre que les lacs jouent un rôle déterminant dans le cycle de ce gaz dont l'effet de serre est 28 fois supérieur à celui du gaz carbonique. Plusieurs recherches se sont attachées à mesurer la concentration de méthane dans l'eau des lacs pauvres en matière organique à différentes profondeurs, depuis les couches sédimentaires du fond jusqu'à la surface, et toutes ont révélé un pic de concentration entre 10 et 15 mètres, dans la zone de la thermocline, où la température de l'eau chute brusquement. C'est donc sur cette zone que se sont concentrées les observations, au détriment de la couche de surface elle-même, et tout particulièrement des cinq premiers mètres.
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