Lors d’épidémies, l’accès au GPS des smartphones peut être vital

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En étudiant le rôle de la mobilité dans les épidémies de dengue à Singapour en 2013 et 2014, une étude conjointe de l'EPFL et du MIT questionne un vide juridique: dans certains cas, l'accès aux données GPS des propriétaires de smartphones est primordial pour prévenir les infections. La mobilité humaine est un facteur très important dans la propagation de maladies transmises par des vecteurs tels que des moustiques, à l'exemple du paludisme et de la dengue; même sur une courte échelle correspondant à des distances intra-urbaines. C'est ce qui ressort d'une étude conjointe de l'EPFL et du MIT publiée dans la revue Scientific Reports. En comparant différentes méthodes d'analyse, cette recherche soulève l'importance d'accéder aux données GPS des smartphones des citadins pendant les explosions épidémiques afin de mettre en oeuvre des mesures préventives, suite par exemple à la détection de foyers infectieux. Il reste toutefois difficile pour les chercheurs d'obtenir ce genre d'information. Les auteurs de l'étude soulignent ainsi l'importance de définir une réglementation qui permette à la communauté scientifique, aux ONG et aux décideurs politiques d'avoir accès à ce type de données afin de mieux comprendre ces dynamiques critiques, notamment celles en oeuvre dans la propagation des maladies. "L'urbanisation croissante de la planète, la mobilité accrue, la mondialisation et le réchauffement climatique contribuent à l'émergence de maladies à transmission vectorielle, et ceci même en Europe ", explique Emanuele Massaro, premier auteur de l'étude et collaborateur scientifique au Laboratoire de relations humaines-environnementales dans les systèmes urbains (HERUS) de l'EPFL, dirigé par Claudia R. Binder.
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