L’X fragile, bouclier contre le cancer du cerveau
Les individus souffrant du syndrome de l'X fragile, une forme de trouble intellectuel héréditaire rare, auraient moins de risque de développer un glioblastome, le type de cancer cérébral le plus fréquent chez l'adulte. Telle est la conclusion d'une étude menée par le Département des neurosciences fondamentales de l'UNIL, en collaboration avec des scientifiques italiens. Leurs résultats sont à découvrir dans la revue «Cell Death and Disease». D'origine génétique, le syndrome de l'X fragile se traduit par un déficit intellectuel, des troubles du comportement et, dans certains cas, des anomalies physiques. Son appellation fait référence à une altération génétique présente sur le chromosome sexuel X, plus précisément au niveau du gène FMR1 qui code pour une protéine baptisée Fragile X Messenger Ribonucleoprotein 1 ou FMRP. Cette dernière possède de nombreuses fonctions qui contribuent au bon fonctionnement de l'organisme. Présente dans tous les organes et enrichie dans le cerveau, elle est, entre autres, essentielle au développement cognitif en assurant la formation de structures appelées synapses, lesquelles garantissent une connexion correcte des cellules nerveuses entre elles.