Dans ce numéro d’Ethnoscope, Léna Rossel analyse comment la sorcière peut être vectrice d’’ empowerment ’ pour les personnes qui s’y identifient. Avec pour question centrale : quels discours et représentations forgent la figure de la sorcière, en Suisse romande au 21e siècle ?
Une figure du contre-pouvoir...
Figure ancestrale, la sorcière fait l’objet ces dernières années d’une certaine résurgence dans divers mouvements féministes et écoféministes occidentaux, en tant que figure du contre-pouvoir. Déjà présente dans les mobilisations féministes dites de ’ deuxième vague ’ dans les années 1960-80 et accaparée par certains mouvements New Age à la même époque, elle est aujourd’hui reprise sous une nouvelle lumière.à travers les notions de ’ puissance ’ et de ’ pratiques sorcières ’, Léna Rossel montre comment la sorcière participe à la (re)construction d’un lien entre soi et les autres, entre le présent et le passé, entre l’individuel et le collectif.
...qui incarne la lutte
Située au croisement des luttes féministes, écologistes, antiracistes et queer, la sorcière permet d’élaborer des récits personnels et collectifs novateurs, en interrogeant la relation que l’on porte à la construction du savoir et en questionnant la notion d’objectivité.Léna Rossel a obtenu un Master en sciences sociales en 2022 à l’Université de Neuchâtel. Cette publication est une version revue de son travail de mémoire, pour parution dans Ethnoscope.
Le vernissage de ce numéro d’Ethnoscope aura lieu le jeudi 18 avril à 18h à l’Institut d’ethnologie / Musée d’ethnographie de Neuchâtel, rue Saint-Nicolas 4. L’auteure sera présente à l’occasion de cet événement.