Mapsarch est un outil d’exploration architecturale pour amateurs d’architecture et professionnel·les, qui propose une sélection documentée de projets architecturaux à travers le monde. Il offre également aux professionnel·les la possibilité de valoriser et visibiliser leurs réalisations. Sokol Salihu et Jérôme Brandt, architectes diplômés respectivement de l’HEPIA et de la HEIA-FR, en sont à l’origine, avec Mathis Bisson, issu de l’économie. Interview.
Comment un amateur peut-il partir à la découverte de l’architecture avec Mapsarch?
Jérôme Brandt : La carte, l’outil principal et gratuit de Mapsarch , est pensée pour les amateurs, pour la découverte et l’exploration architecturale. Elle permet de découvrir des oeuvres proches et de s’y rendre facilement grâce à la géolocalisation. Lorsque je pars à l’étranger, je passe énormément de temps à essayer de trouver des bâtiments dignes d’intérêt sur Google, puis sur des sites spécialisés et enfin pour me représenter la distance à parcourir. C’est très long et assez frustrant. La carte de Mapsarch résout ce problème. Elle permet de créer une sélection, une balade, et de partager cela avec d’autres amateurs.
Quels avantages peut en retirer un·e professionnel·le ?
Mapsarch s’adresse aussi aux professionnel·les, de Suisse comme de l’étranger. Les auteurs d’un projet, qui sont souvent des architectes, peuvent ajouter leur réalisation gratuitement sur la plateforme. Les entreprises de construction doivent disposer elles d’un compte «intervenant» pour se lier à un projet et décrire et documenter les travaux effectués par leurs soins. Cela leur permet de profiter de la du rayonnement d’un bâtiment pour se faire connaitre à plus large échelle et montrer la qualité de leur travail. Nous essayons de rendre aux entreprises la visibilité qu’elles méritent. Un portfolio le plus complet des travaux est utile aux professionnels pour la recherche de références architecturales ou de matériaux et éléments utilisés, mais aussi à un client pour trouver l’entreprise ou l’architecte qui lui convient le mieux.
Vous dites vouloir « mettre en valeur les belles réalisations», comment procédez-vous pour choisir ?
Nous avons opté pour ce que nous appelons une «architecture démocratique». Chacun peut afficher son intérêt pour des réalisations spécifiques. C’est donc la communauté qui choisit de donner de la visibilité à une réalisation plutôt qu’à une autre. Ainsi, il redevient possible de découvrir des bâtiments qualitatifs mais peu connus à l’international simplement grâce aux amateurs et professionnel·les locaux. Par ailleurs, nous entrons en contact avec les associations locales d’architectes pour qu’elles proposent d’elles-mêmes aux passionnées et touristes ce qui est digne d’intérêt dans leur ville. De cette manière, nous pouvons proposer une sélection qualitative non seulement en Suisse mais également partout où la communauté s’étend.
Qui est derrière Mapsarch?
Nous sommes principalement trois: Sokol Salihu qui a étudié à l’HEPIA à Genève, Mathis Bisson, qui vient de l’économie, et moi-même, Jérôme Brandt. Nous nous sommes rencontrés après mes études à l’HEIA de Fribourg dans le bureau d’architectes où nous travaillons à Genève. Nous avions tous les trois la même frustration concernant l’accessibilité aux informations liées à notre domaine professionnel. On remarquait cependant que nos horizons et cultures architecturales différentes pouvaient se compléter et faciliter le travail de chacun. Nous avons concrétisé notre collaboration avec Mapsarch. Aujourd’hui, nous sommes rejoints par d’autres passionnés qui aiment notre travail et souhaitent y participer.
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06.03.2023
Balade architecturale avec l’application Mapsarch
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