Droit, FPSE, SDS: trois nouvelles nominations à l’Université de Genève

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De gauche à droite: Audrey Leuba, professeure ordinaire et nouvelle doyenne de l
De gauche à droite: Audrey Leuba, professeure ordinaire et nouvelle doyenne de la Faculté de droit. Lucie Mottier Lopez, professeure ordinaire et nouvelle doyenne de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Pascal Sciarini, professeur ordinaire et nouveau doyen de la Faculté des sciences de la société. © UNIGE

Dès la mi-juillet, trois décanats feront peau neuve avec les nominations d’Audrey Leuba (Droit), Lucie Mottier Lopez (FPSE) et Pascal Sciarini (SDS).

Dès le 15 juillet 2022, et pour une durée de quatre ans, Audrey Leuba prendra les rênes de la Faculté de droit de l’Université de Genève (UNIGE) avec l’objectif de développer des dispositifs pédagogiques innovants. Lucie Mottier Lopez sera à la tête de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) au sein de laquelle elle souhaite encore intensifier les dynamiques collaboratives. Quant à Pascal Sciarini, il dirigera la Faculté des sciences de la société (SDS) dont il souhaite optimiser le fonctionnement.

Droit: un enseignement de pointe pour relever les défis de demain

Ouverte à l’international, la Faculté de droit est une faculté qui se caractérise par son dynamisme. Elle propose régulièrement des enseignements nouveaux dans des domaines de pointe, veille constamment au développement de techniques pédagogiques novatrices et abrite de nombreux centres d’études et de recherches dont le récent Digital Law Center (2020). Fruit de cette dynamique positive, la faculté a vu le nombre de ses étudiant/es doubler depuis le début des années 2000 et en compte aujourd’hui plus de 2200. «Le succès de notre faculté est dû à la qualité de nos enseignements et de notre recherche mais tient aussi aux jalons successivement posés par les décanats précédents, qui ont su se mettre au diapason des attentes des différents corps qui la compose», déclare Audrey Leuba, professeure ordinaire et nouvelle doyenne.

A la tête de la faculté, Audrey Leuba entend poursuivre sur cette belle lancée tout en insufflant un souffle nouveau. «Au-delà des excellentes connaissances juridiques et de la grande ouverture d’esprit que l’on transmet à nos étudiant/es, je souhaiterais que nos programmes d’études mettent encore plus l’accent sur l’acquisition de compétences devenues aujourd’hui indispensables sur le marché du travail comme les capacités de communication et de négociation ou encore l’esprit créatif». La nouvelle doyenne a également l’intention de développer un ou plusieurs Masters conjoints avec d’autres universités à l’étranger. Elle souhaite enfin entamer une réflexion sur l’image que la faculté donne d’elle-même auprès des étudiants/es, des entités partenaires et des pouvoirs publics.

Titulaire d’une licence en droit (UniNE) et d’un brevet d’avocate, Audrey Leuba a obtenu en 1997 un doctorat pour une thèse rédigée dans le domaine du droit de la famille et de l’égalité entre femmes et hommes. Elle est également titulaire d’un Master en droit (LL.M.) de la Harvard Law School (USA). Elle a enseigné dans de nombreuses universités en Suisse et à l’étranger et occupe depuis 2006 la fonction de professeure ordinaire à l’Université de Genève. Elle a dirigé le Département de droit civil et présidé la commission de l’enseignement de la faculté durant de nombreuses années. En parallèle, elle oeuvre pour une grande étude d’avocats dans le domaine de la planification du patrimoine.

Psychologie et Sciences de l’éducation: collaborer pour continuer d’innover

Avec plus de 2800 étudiant-es, la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) est actuellement la faculté la plus importante de l’Université de Genève en termes d’effectifs. Issue de l’Institut des sciences de l’éducation (1912), elle a vu le jour en 1975 et se compose de deux sections: la psychologie et les sciences de l’éducation. Elle abrite également l’Unité TECFA, active dans le domaine des technologies éducatives, ainsi que le Pôle Cité, qui propose à la population des services d’évaluation, de consultation, de conseil et d’intervention. L’interdisciplinarité est au coeur de ses activités.

«Mon objectif est de renforcer encore la dimension collaborative de notre faculté, tant au niveau institutionnel qu’au niveau de la recherche, pour créer des liens solides entre ses membres mais aussi générer de nouveaux savoirs», explique Lucie Mottier Lopez, professeure ordinaire et nouvelle doyenne de la faculté. «Je souhaite également développer au sein de la FPSE des dispositifs pédagogiques innovants, toujours plus inclusifs». Lucie Mottier Lopez s’engage par ailleurs à continuer de mettre en place de meilleures conditions d’accompagnement des chercheurs/euses et à sonder régulièrement les besoins du corps intermédiaire pour lutter contre la précarité de l’emploi.

Lucie Mottier Lopez a rejoint la FPSE en 2000, après un début de carrière dans l’enseignement primaire. Elle y a tout d’abord été assistante, tout en occupant un poste de chercheuse à l’Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP). C’est à la suite d’un post-doctorat, effectué à l’Université catholique de Louvain, qu’elle est nommée à l’Université de Genève maîtresse d’enseignement et de recherche (2006), puis professeure associée (2010) et enfin professeure ordinaire (2017). Son principal champ d’expertise touche à l’évaluation et à la régulation des apprentissages dans les systèmes d’enseignement.

Sciences de la société: consolider les bases d’une faculté en pleine expansion

Analyser et relever les défis que posent les grandes questions sociales d’aujourd’hui: telle est la vocation de la Faculté des sciences de la société (SdS) en s’appuyant sur plusieurs disciplines, de la sociologie à la science politique en passant par la géographie et l’économie. Bien que relativement jeune - elle a vu le jour en 2014 - la faculté compte actuellement plus de 1600 étudiants/es et quatre départements: science politique et relations internationales, sociologie, géographie et environnement, et enfin histoire, économie et société. Elle abrite huit instituts dévolus à des thématiques et/ou domaines interdisciplinaires spécifiques.

«La faculté a connu un fort développement dès sa création et le nombre d’étudiant-es est en constante augmentation, se réjouit Pascal Sciarini, professeur ordinaire et nouveau doyen. Il ne s’agira donc pas de lancer de grands chantiers mais de poursuivre sa consolidation.» Pascal Sciarini souhaite renforcer la promotion des filières, les liens avec la Genève internationale et intégrer davantage la faculté à la vie de la Cité. «L’objectif serait également d’internationaliser certains Masters, pour que les étudiant-es puissent bénéficier de diplômes --doubles-- émis à la fois par l’Université de Genève et par une autre université à l’étranger.»

Pascal Sciarini a obtenu sa licence en sciences politiques en 1986 puis son DEA et sa thèse de doctorat à l’Université de Genève. Après un post-doctorat à l’Institut universitaire européen de Florence, il rejoint en 1999 l’Institut européen de l’Université de Bâle en tant professeur extraordinaire. Suivra un poste de professeur ordinaire à l’IDHEAP de Lausanne avant un retour à l’Université de Genève en 2005, où il occupera les fonctions de professeur de politique suisse et comparée et de directeur du Département de science politique (pendant sept ans). Il s’est impliqué activement dans la création de la faculté SdS en 2013-2014 et a siégé durant huit ans à l’Assemblée de l’université. Ses recherches portent sur l’européanisation, la démocratie directe, les processus de décision et le comportement politique.

7 juil. 2022