Des constructions qui ont marqué l’histoire des Jeux Olympiques
Par Tina Jutzeler, étudiante en génie civil à la HEIA-FR et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture
Qui dit grands évènements, dit souvent grandes constructions. Avec plus de 200 nations représentées par plus de 10’000 athlètes et jusqu’à plusieurs centaines de milliers de spectatrices et spectateurs, il est difficile de faire plus grand et plus international que les Jeux Olympiques (JO).
De tels nombres peuvent faire tourner la tête et il est vrai que certains pays organisateurs se sont parfois fait dépasser par ces derniers. Moralement discutables, certaines actions comme le délogement de villes entières ou la construction d’infrastructures flambantes neuves - pour ensuite être laissées à l’abandon - ont régulièrement terni l’image de cet évènement sportif emblématique. Mais il n’en reste pas moins une vitrine non négligeable et une occasion en or de montrer la diversité et la culture d’une nation.
Avec les JO de Paris se déroulant cet été 2024, penchons-nous sur quelques constructions majeures qui ont marqué les Jeux Olympiques modernes.
A Berlin, en 1936 pendant une période tendue, il était question de montrer des infrastructures et un village olympique à l’image de l’Allemagne que voulait présenter Adolf Hitler: autoritaire et dominante.
Pour l’édition de 1972 à Munich, c’est dans la légèreté que les architectes et ingénieurs allemands Otto et Behnisch décidèrent de créer un auvent sur des grandes zones du stade et du parc alentour. Une architecture complexe et pionnière en matière de traction et de membrane.
L’été 2000 à Sydney marque une des premières éditions à développer des structures plus soucieuses de l’environnement, en utilisant notamment des matériaux comme le polycarbonate transparent et en concevant le toit du stade de sorte à collecter l’eau de pluie pour la stocker et l’utiliser pour l’irrigation des terrains durant l’année.
Pour une première édition chinoise en 2008, le stade national de Pékin est primé et surnommé le « Nid d’oiseau ». Ce défi architectural a été imaginé par les architectes suisses Herzog & de Meuron.
Vient ensuite Londres en 2012, où Zaha Hadid est l’une des rares femmes à participer à la conception de structures pour les Jeux Olympiques. Elle a notamment réalisé le design du toit ondulé du centre aquatique, inspiré par la géométrie fluide de l’eau en mouvement. En tant que pionnière dans le domaine, Zaha Hadid fut également la première femme à recevoir le prix Pritzker, considéré comme le Prix Nobel de l’architecture.
En ce qui concerne Paris 2024, une construction a fait grand bruit dernièrement. Il s’agit de l’ouvrage servant à récolter le surplus d’eau des réseaux d’égouts, en cas de grandes précipitations. En effet, au moyen de ce réservoir et d’autres mesures complémentaires, les organisateurs et organisatrices espèrent réduire les risques de contamination de la Seine et ainsi permettre à plusieurs compétitions de se dérouler directement dans le cours d’eau qui traverse Paris ! Un défi technique et sanitaire qui se révèle très complexe et n’a pas fini de faire parler de lui.
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